Le sol meuble s’enfonce sous mes pieds, je ne tiens plus, suspendu au vide de mon être.
Impression de disparition, un monde dans le brouillard se dresse, flou qu’il est, vaporeux.
Des bribes, des contours me parviennent sans trop savoir ce qu’ils me disent, ce que j’en ai vécu.
Sensation d’absence, éprouvante incertitude du néant.
J’avance au milieu des ombres, d’êtres de papier, silhouettes lointaines de morceaux de vie rêvés.
Emportée par ces souvenirs éthérés, je sombre,
porté par l’imaginaire.
Là où hier je vivais, il n’y a plus rien, rien que d’incertain.
Brisée par cette disparition.
Cette perte m’angoisse, me bouscule, me désarçonne.
Moments rêvés, moments noyés, engloutis au fond de mes ténèbres.
Impression d’un monde perdu.
Une vie disparaît, le présent m’oppresse. Je meurs, je sombre.
Adieu mon amie.
V. A. C.
Véronique A. C. photographie 